Ayant longtemps utilisé VirtualBox pour mes besoins de virtualisation sur Linux, j’ai récemment découvert VirtManager (Virtual Machine Manager) sous Debian 13 (testing). Et quelle agréable surprise ! Et mieux vaut tard que jamais comme dit l'adage.
Une interface simple mais efficace
VirtManager ne paie pas de mine à première vue : une interface sobre, presque austère. Mais sous cette apparente simplicité se cache une vraie puissance. Couplé à libvirt et QEMU/KVM, VirtManager permet de gérer des machines virtuelles avec une légèreté et une efficacité redoutable.
Là où VirtualBox peut parfois sembler lent ou gourmand en ressources, VirtManager se montre rapide, réactif, et beaucoup plus proche du système. On sent que l'intégration avec le noyau Linux est bien meilleure, notamment grâce au support natif de KVM.
Performances au rendez-vous
Dès le premier démarrage de VM, la différence saute aux yeux : les temps de boot sont plus courts, l’interface graphique est fluide, et l'utilisation CPU semble bien mieux maîtrisée. Sur la même machine, une VM lancée avec VirtManager consomme moins de ressources qu'avec VirtualBox, et l’ensemble du système hôte reste plus stable.
Moins de "clics", plus de contrôle
Là où VirtualBox pousse à tout faire via son interface graphique (parfois au prix de nombreux clics), VirtManager se combine très bien avec la ligne de commande (virsh, virt-install, etc.), offrant un contrôle bien plus granulaire pour les utilisateurs avancés.
Je suis sous Debian 13 (Trixie, testing au moment ou j'écris ces lignes...), l’installation de VirtManager est fluide, et tout fonctionne parfaitement dès l’installation des paquets virt-manager, qemu-kvm, libvirt-daemon-system, etc.
Le système de permissions avec libvirt est bien géré, notamment grâce au groupe libvirt qui permet à l’utilisateur de lancer des VM sans sudo.
Je me suis fait avoir avec une erreur du style "le réseau par défaut n'est pas actif" pour démarrer une VM : après recherche, un petit coup de sudo virsh net-start default m'a permis de relancer le réseau en question.
Conclusion
VirtManager, c’est un peu l’outil qu’on aurait aimé connaître plus tôt. Plus léger, plus rapide, plus intégré au système que VirtualBox, il s’avère être un excellent choix pour la virtualisation sous Linux.
Une belle découverte, que je recommande chaudement à tous ceux qui veulent virtualiser efficacement sans superflu.
Lien : https://virt-manager.org
Olivier Prieur
Geek quinqua nivernais fan d'ovalie, de musique, de linuxeries et de Net.
Portfolio : https://www.olivierprieur.fr
utux
il y a 6 joursSalutations (article vu sur le jdh).
Il y a un effet "waouw" quand on découvre virt-manager mais il souffre de beaucoup de problèmes.
Déjà, le redimensionnement desktop ne fonctionne pas partout, par exemple avec un guest Xfce.
Ensuite, l'isolement n'est pas bon car le son de l'ordinateur hôte peut être capté dans la VM (ça peut être du à Spice, j'ai pas creusé). On le voit quand on lance obs-studio dans la VM guest. Idem pour le copier-coller.
Et enfin il y a le réseau qui est assez rustique, le ipv4 formard est mis en actif ce qui peut transformer le host en routeur involontairement.
J'en reste toujours à Virtualbox pour ces raisons. Et en mettant le contrôleur de stockage et réseau en virtio, on grappille pas mal de performances.
citizenz7
il y a 6 jours@utux Merci pour ton retour sur virt-manager. Perso, c'est vrai que j'en fais une utilisation très basique. Ça me sert surtout à tester les distributions Gnu/Linux :)